Les trente glorieuses dans une vallée de montagne

PERFORMANCE

Performance "La Memoria risiede nel lobo dell’orecchio", Rome, Italie 


Une performance sonore née de la rencontre entre Alessandro Bosetti et des personnes aveugles et malvoyantes, qui construit un « palais de la mémoire », un lieu physique et mental où la mémoire se manifeste sous forme de sons. À travers la composition acoustique, le public et l'interprète partent à la recherche des émotions qui rendent un son inoubliable.

Un voyage à l'intérieur et à l'extérieur, utilisant le son comme outil de connexion entre l'évocation acoustique et la création. Le compositeur et artiste sonore Alessandro Bosetti construit un hypothétique « Palazzo della Memoria », un espace physique et imaginaire contenant des souvenirs sonores liés à des histoires de vie, réalisé en collaboration avec une communauté de personnes aveugles et malvoyantes fréquentant l'A.S.P. Sant'Alessio Margherita di Savoia.

Bustes, soupirs, mélodies et paroles. Vicissitudes attachées, comme une peau, à certains sons qui resurgissent d'un passé désiré, réécrit, célébré. Un lieu, peut-être, mental, où l'on redécouvre au besoin certains souvenirs à travers des méditations, des exercices et des expériences pour lesquels il faut fermer les yeux. A quoi ressemble un bruit inoubliable ?

L'écriture sonore naît d'une convocation de sons et s'efforce de les reconstruire, de les transformer, de les remodeler, de les recomposer dans l'esprit et dans le cœur. Pour le public comme pour l'interprète, il s'agit de partir à la recherche des émotions qui, parmi les sons, nous permettent de nous souvenir de certains et d'en oublier d'autres, en se déplaçant avec légèreté sur le territoire qui se situe entre l'oubli et l'hallucination auditive.

Le titre de ce travail est inspiré du livre de Maurizio Bettini, Roma, città della parola. Oralité Mémoire Loi Religion Poésie (Einaudi, 2022).

Memory resides in the earlobe est l'une des trois performances réalisées dans le cadre du projet européen Radio That Matters, créé pour être accessible grâce à un processus de participation collective entre les artistes et les personnes avec ou sans déficience visuelle.


PERFORMANCE

 Planea talea, archives de voix anonymes, Prato (Italie) et Kutnà Hora (Tchécoslovaquie)


« FasFari » est un concert multi-diffusion qui présente l'archive des voix qui apparaissent également sur le disque du même nom. Un chœur impossible construit à partir de l'échantillonnage de milliers de fragments et de particules de voix et de leur recomposition en textures polyphoniques. « FasFari » traite d'une forme de parole avant la parole, d'une émission vocale qui invoque le sens sans jamais le déployer pleinement et qui suggère à peine un corps et une identité biographique. « FasFari « est la 36e incarnation de “Plane/Talea”, une archive/instrument qu'Alessandro Bosetti construit depuis 2016 composée de voix anonymes - à ce jour plus de quatre-vingts - triées en milliers d'émissions vocales. Collectées une à une, elles sont agencées dans une taxonomie idiosyncratique qui les constitue en instrument, puis jouées pour créer une musique vocale purement utopique. Ces dernières années, Alessandro Bosetti a surtout créé une musique vocale qui, tout en absorbant des influences telles que la polyphonie ancienne et le madrigalisme de la Renaissance, accueille tous les genres et toutes les postures vocales, et se fonde sur une idée indisciplinée de la phonation, qui considère la voix comme un être inépuisablement divers et multiple, dont les imperfections et les singularités, et surtout les inflexions minimales, sont une source de renouvellement et d'évolution continus. Les sons vocaux ne sont jamais transformés électroniquement mais seulement recomposés, recombinés, juxtaposés ou superposés.


Centro Pecci
, Prato, Italie



Gask, Kutnà Hora, Tchécoslovaquie

EXPLORATION SONORE

Exploration sonore de la langue monégasque avec les étudiants de l'école d'art, Monaco


Est-il possible d'utiliser une langue comme matière première pour la création artistique ?

Est-il possible de le faire si on ne la parle pas et si on ne la connaît pas ?

La langue peut devenir un instrument de musique ou un outil d'expression tout en bénéficiant d'un statut exceptionnel : toute langue contient un monde, elle est constituée et constitue l'identité de ceux qui la parlent et l'habitent. Aucune langue n'a de centre, chaque langue vit et change chaque jour dans l'usage qu'en font cell.eux qui la pratiquent, ses frontières sont mobiles, poreuses à l'interaction avec d'autres langues.

Alessandro Bosetti, compositeur et artiste sonore italien basé à Marseille, propose un atelier d'exploration sonore de la langue monégasque.

Avec les étudiant.es de l'école d'art de la principauté, il explore les possibilités sonores et poétiques de cette langue, d'abord à travers une rencontre avec un territoire, ses habitants et ses communautés, puis en proposant une série de techniques et de stratégies pour manipuler la musicalité de la langue et introduire dans le processus artistique des stratégies inhabituelles telles que le polyglotisme, la traduction, le malentendu et l'analyse phonétique et spectrale de la parole.

L'atelier hybride différentes disciplines en utilisant des outils tels que l'enregistrement sur le terrain, le documentaire radiophonique, la composition contemporaine et la performance sonore.

Découvrant les particularités d'un territoire et un réseau de diversités cachées, les étudiant.es se perfectionnent dans l'utilisation de microphones, d'enregistreurs, d'appareils de montage et de traitement du son, ainsi qu'avec l'analyse linguistique et phonétique et les techniques de manipulation de la parole dans sa matérialité sonore, et rencontrent le travail de plusieurs compositeurs, musiciens et artistes sonores qui ont travaillé sur la spécificité sonore et la musicalité du langage, des langues et de la parole.

Ils s'interrogent également sur l'évolution du sens d'une œuvre artistique en fonction de la position et de la distance prises par l'artiste et sur les possibilités d'inclure des formes d'altérité ou d'indétermination dans son propre processus de création.

Comment écouter une langue ? Différentes postures possibles sont prises en considération : celle, interne, de quelqu'un qui est né dans une langue et qui, d'une certaine manière, l'habite et en défend la particularité. Celle, exoticisant, de celui qui projette un fantasme sur une langue inconnue, un monde imaginaire à explorer et parfois à conquérir.

Celle, contemplative, de ceux qui appréhendent la langue comme un objet esthétique, une musique, un signe abstrait avec lequel il est possible d'enchanter et d'être enchanté.

Peut-être plus que d'autres objets culturels, la langue est un prisme qui change selon l'angle sous lequel elle est observée, reçue, comprise.


PAVILLON BOSIO, École supérieure d’arts plastiques de la Ville de Monaco

PERFORMANCE

"Planea talea", archive de voix anonymes, Piacenza (Italie)


Plane/Talea d'Alessandro Bosetti est une performance sonore dans laquelle la voix est le seul matériau de composition, une voix détachée de sa propre identité biographique, de son propre corps ; une voix qui devient un contenu sans enveloppe, le résultat d'années de travail d'archivage. La performance habite l'espace de l'exposition, remettant en question sa présentation même par le biais d'une disposition étendue et éclatée du public et des sources sonores.





Centre d’art contemporain, cinéma, théâtre et musique, Piacenza (Italie)

CRÉATION COLLECTIVE

"Una memoria di suoni ", une création sonore collective, Rome


Un voyage entre l'intérieur et l'extérieur, utilisant le son comme outil de connexion et d'accordage, d'évocation et d'imagination. Le compositeur et artiste sonore Alessandro Bosetti invite les participants à la création collective d'un « Palazzo della Memoria », un espace physique et imaginaire qui recueille la mémoire des sons liés aux histoires de la vie.

L'atelier d'écoute, d'exploration et de manipulation sonore comprendla reconstitution de sons par le biais d'exercices de prise de conscience sonore similaires à des pratiques de méditation ;
la création d'un catalogue de sons réels ou imaginaires ;
la production et la transformation de sons pour créer des compositions musicales originales ;
la recomposition d'histoires sonores à l'aide d'objets, d'instruments de musique, d'enregistreurs vocaux et de synthétiseurs pour transformer les sons en récits audio.

L'atelier est conçu comme une expérience collective dans laquelle des sons réels et imaginaires peuvent être mélangés pour créer des « mémoires sonores », qui pourraient devenir le matériau d'une performance/installation de bruits, de soupirs, de mélodies et de mots.




FILM D'ANIMATION

"C’est la fête dans l’intestin !", un film en stop motion,  ferme pédagogique du Roy d’Espagne à Marseille


Notre corps est comme une machine qui a besoin de carburant pour fonctionner.
On apprend comment ça fonctionne à l’intérieur, pourquoi parfois la machine disfonctionne, à quoi servent les bactéries… Et comme dit Hypocrate, "que ton alimentation soit ta première médecine."


sous la direction de Marie-jo Long , assistée de Manon Fontaine
Musique : M-Jo, Mila Maguna Long et Lilah Landais



Film réalisé dans le cadre de" Cinésciences » 
Partenariat entre l’association Polly Maggoo, l’association passerelle et la ferme pédagogique du Roy d’Espagne

DIFFUSION

Diffusion du documentaire "J'habite là", 28 septembre 2024 à 14h au festival "C'est pas du luxe" à  Avignon


Ce documentaire témoigne du parcours des femmes de la maison de jeune fille Jane Pannier à Marseille et de leurs places dans la structure et dans la cité à travers le prisme de l’habitat. Cette structure est un LHSS," lit halte soin santé" qui accueille des femmes précarisées et dans des problématiques médicales importantes.

Que le séjour soit temporaire ou durable, comment créer un « chez-soi » dans un lieu collectif ? Comment s’émanciper, quitter ce lieu et vers quoi se diriger ?



Ce projet est soutenu par la Fondation Abbé Pierre et la DRAC Sud

Création sonore : Katia Kovacic ; Photographie : Anne Issler